Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/157

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vaut pas à beaucoup près une simple rose offerte par la main d’un amant. »

Francisca devint rouge jusqu’aux paupières. Ce n’était pas de honte qu’elle se colorait ainsi, c’était d’un peu de colère et de beaucoup de pitié.

— « Vous êtes fou, Arthur. J’aime les fleurs, vous le savez. Quand M. Roger m’en apporte, je les reçois sans distinction de la main qui les donne. D’ailleurs, il ne m’en parle pas sans cesse ; il ne s’inquiète ni du prix que j’y attache, ni de l’usage que j’en fais. Vous, vous me reprochez continuellement les présens que je dois à votre générosité Si je les demandais encore ! mais non, c’est vous qui me forcez à les recevoir. Ah ! gardez ceux que vous pourriez me faire, reprenez ceux que vous m’avez faits, vos reproches me les vendent trop cher, je ne veux plus les acheter à ce prix.

— Te les reprocher, moi, bon Dieu ! regarder comme perdu ce qui peut t’embellir ou flatter ta vanité ! Va, je te voudrais autant