Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/164

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sion de doute et d’amertume. Et montrant à Francisca une glace placée devant eux.

— Regarde, lui dit-il ; sur quel visage trouves-tu l’empreinte d’un sentiment profond, extrême de cette exaltation d’âme que tu nommes folie ?

— Ah ! répondit-elle confuse et craintive, c’est que mes yeux reflètent votre cœur comme les vôtres le mien.

— Si tu dis vrai, tu as raison, tu n’es pas Espagnole… Mais achève, que faut-il à ta vie ?

— Du repos, du silence, quelqu’un à aimer, à entourer de mes soins, une médiocre fortune, assez pour vivre sans misère et quelque chose de plus pour faire un peu de bien… Voilà tout.

— Et moi aussi, je ne demanderais pas davantage au sort pour être satisfait de mon lot ; si tu étais ce que j’avais cru, ce que tu devrais être, ce qu’était Louise ; près d’elle, au-delà de son amour, qu’il m’eût fallu peu