Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/165

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de chose pour être riche de bonheur…… Ma pauvre Louise ! »

Et ce nom lui brûla les lèvres.

Il repoussa le bras de sa femme, fit quelques pas encore, et se laissant tomber dans un fauteuil, se mit à pleurer à sanglots ; sa voix, presque étouffée, jeta ces mots à travers ses soupirs.

— « Francisca, que tu me rends malheureux !

— Vous ne me croyez donc pas ?

— Eh ! mon Dieu si, je te crois, et c’est parce que malgré moi je me sens convaincu par tes paroles, que je souffre ainsi, que je suis mille fois plus malheureux que je ne l’étais hier, hier, quand j’étais jaloux. Oui, ma confiance en toi me fait mille fois plus de mal que tous mes soupçons ensemble… Oh ! si ma jalousie pouvait revenir, il y avait encore un peu de bonheur au fond de ma peine. »

Cette fois, madame Dérigny resta muette d’excès de surprise.