Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/17

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dans ta douleur un baume qui adoucira tes regrets Les larmes qui partent d’une source pure, mon enfant, coulent sans amertume, et les tiennes prendront la leur dans le cœur de la meilleure comme de la plus vertueuse des filles !… Ah ! laisse-les couler ces larmes qui veulent se frayer un passage… Pleure, mon Élisa, pleure… Cela fait trop de mal de ne pas pouvoir pleurer !!! [1]. Et elle me prit la main qu’elle appuya fortement sur son cœur… On sonna ; je fus ouvrir : il était temps, car j’allais étouffer ! C’était madame Récamier, l’ange dont je vous ai parlé, monsieur ; elle avait l’air joyeux, elle m’embrassa et me demanda des nouvelles de maman : je fondis en larmes pour toute réponse… — Ne vous affligez pas, ma chère petite, me

  1. C’est à l’émotion que fit éprouver à Élisa la scène qui précède la parenthèse qu’est dû le chapitre de la dernière feuille, qui se trouve le troisième du roman de Quatre Amours. Elle y a même conservé quelques expressions qu’elle a mises dans la bouche de sa jeune malade.