Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/18

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dit-elle, Dieu vous conservera votre mère ; je viens tous apprendre une nouvelle qui l’aidera à se rétablir, j’en suis sûre, car le bonheur de son enfant ne peut manquer de calmer ses souffrances… J’ai fait supplier M. Guizot par mon neveu M. Charles Lenormant [1] de vous rétablir votre pension telle qu’elle était du temps de M. de Martignac. M. Guizot y a consenti avec grâce. J’ai voulu vous en apporter l’avis moi-même.

  1. M. Guizot, qui fait le plus grand cas de M. Charles Lenormant, lui accorda sans peine la faveur qu’il réclamait au nom de madame Récamier au sujet du rétablissement de la pension de ma fille. M. Guizot, en accordant à M. Charles Lenormant l’objet de sa demande, se trouva bienheureux de faire en même temps quelque chose qui fût agréable à madame Récamier… M. Charles Lenormant *, dont l’immense savoir est si connu et si unanimement admiré, car il sait se faire pardonner sa supériorité par cette modeste simplicité qui distingue toujours le véritable savant, est un de ces hommes que les malheureux sont fort heureux de rencontrer sur leur passage, car c’est toujours au soulagement de leur infortune que M. Charles Lenormant emploie le crédit dont il jouit.

*. Conservateur de la Bibliothèque Royale.