Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/19

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Le voici… Et elle me donna la lettre de M. Guizot [1]… Je me jetai au cou de madame Récamier… Je ne pouvais parler ; elle comprit mon silence… La reconnaissance n’a pas toujours besoin de paroles pour se faire

  1. Avis d’une augmentation de pension.
    Paris, le 21 septembre 1830.
    « Mademoiselle,

    « J’ai l’honneur de vous informer que je viens de décider que l’indemnité annuelle de neuf cents francs dont vous jouissez sur les fonds de mon département sera portée, à compter du 15 de ce mois, à douze cents francs.

    « Agréez, mademoiselle, l’assurance de mon respect,

    « Le ministre secrétaire d’état au département de l’intérieur,

    Guizot.

    Je n’ai placé ici la lettre de M. Guizot que pour prouver qu’à la mort de ma pauvre enfant il y a eu erreur lorsqu’on a publié qu’à la révolution de 1830 le gouvernement avait cru devoir faire l’économie de la pension de mademoiselle Mercœur. On voit par la lettre ci-dessus que c’est à cette époque au contraire que lui a été restitué le quart de sa pension qui lui avait été ôté en 1829 comme à tant d’autres, et qu’il n’y a jamais eu d’exception pour Élisa Mercœur, car si elle perdit alors sa pension sur la liste civile, c’est que la liste civile fut supprimée.