Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/183

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terribles ! bon Dieu ! quel air courroucé ! Allons, mon cher, calmez-vous, la fureur vous va mal.

— Monsieur ! savez-vous bien !…

— Que je suis un impertinent, n’est-ce pas ? c’est vrai, quant à l’air du moins. J’ai tort, grandement tort… Tenez, pardonnez-moi, comme je m’accuse avec toute la franchise et la promptitude possible. Que voulez-vous, ce que vous m’avez dit n’est qu’un tissu d’extravagance et j’ai ri… sans dessein, malgré moi. Encore une fois, j’ai eu tort, car j’aurais dû réfléchir que si vous êtes insensé, vous êtes malheureux, que vous n’avez pas le sens commun dans vos chagrins, mais que vous n’en souffrez pas moins et beaucoup ! … Vous avez la fièvre, j’en suis sûr. »

L’impertinent saisit le bras de l’insensé, et de force le retint immobile un instant, sous les doigts qui en inspectaient les pesantes et capricieuses pulsations.

Lorsque l’air et le ton sérieux furent revenus sur son visage et dans sa voix, lorsque