Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/20

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entendre : son cœur comprit mon cœur !…

— Vous me payez au centuple ce que j’ai été trop heureuse de faire pour vous ; ma bonne Élisa, me dit-elle. Écoutez-moi.

Je savais que vous aviez un pressant besoin d’argent. Étant moi-même trop gênée pour pouvoir vous en offrir, j’ai avisé au moyen de vous en procurer… J’avais l’intention de vous offrir pour souvenir un portefeuille de cent belles gravures des points de vue de Rome, non que je croie que vous en ayez besoin pour vous rappeler de moi ; car je pense que mon amitié pour vous doit avoir gravé mon souvenir dans votre cœur, comme celle que vous me témoignez a gravé le vôtre dans le mien,… Et elle m’embrassa Puis elle reprit : — J’ai pensé que je pouvais vous utiliser ce portefeuille, et je l’ai mis en loterie, … non pour vous en priver, croyez-le bien ;… car j’ai eu soin de faire observer aux personnes qui ont pris des billets que celle qui le gagnerait l’offrirait à mademoiselle Mercœur… Il est échu à M. Tourguéneff, ce