Russe que vous avez rencontré chez moi, et qui est grand admirateur de votre talent… Il se trouve bienheureux de pouvoir vous en faire hommage ; mais il regrette beaucoup d’être privé du plaisir de vous l’offrir lui-même. Il sort de chez moi ; il vient de m’apprendre que, par ordre de son souverain, il est obligé de quitter Paris sous quarante-huit heures, et la France sous huit jours. Si vous voulez lui écrire un mot de remercîment, vous le donnerez à mon domestique qui va venir vous apporter le portefeuille. Voici l’argent que j’en ai retiré ; c’est bien peu, je le sens, pour parer à la dépense que nécessite chaque jour la maladie de votre maman et aux dettes que cette maladie vous a forcée de contracter ; mais, pour pouvoir placer promptement les billets, j’ai été obligée de les mettre à bas prix ; car en les portant à un prix plus élevé, il m’aurait fallu plus de temps pour les placer, et vous ne pouviez attendre, puisque votre maman souffrait… Et elle me remit 225 francs…