Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/212

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’il ne voulait remettre qu’entre ses mains, elle se pressa de donner l’ordre d’introduire sur-le-champ le porteur de la dépêche. Elle se leva, déjà toute légère d’ennui, pour aller, du moins d’un pas, au-devant de l’estafette. Elle était debout, tenant un des battans de la porte qu’elle avait ouverte, dans l’impatience de voir venir à elle quelqu’un dont elle ignorait le visage.

— « Entrez, monsieur, avait-elle déjà dit que les pieds éperonnés de Roger n’avaient pas encore franchi le seuil du salon. »

Il entra, s’inclina. Jamais, peut-être, il n’avait mis autant de grâce respectueuse dans un simple salut, et la marquise, jamais peut-être autant d’hésitation, d’embarras dans une révérence.

— « Ivonet, dit-elle à son valet de chambre, donnez un siège et allez avertir ma mère Monsieur, voulez-vous bien… »

Il s’assit, présenta son passe-port, c’est-à-dire ia lettre d’introduction. La marquise la prit, ses doigts distraits brisèrent machina-