Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/213

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lement le cachet et ses yeux lurent d’abord seuls ; enfin, sa pensée ramenée sur le papier acheva la lecture. Elle referma la lettre, la posa sur une petite table placée près d’elle ; et, d’une voix qu’elle s’efforça d’inémotionner, elle s’informa, par acquit de bienséance, de la santé de madame de Gervin, de la manière dont elle partageait le temps ; et, après avoir fait ces indispensables questions d’usage :

— « Monsieur, continua-t-elle, j’espère que ce ne sera pas la dernière fois que vous me procurerez l’honneur de vous voir, si vous avez, comme me l’assure madame de Gervin, autant d’obligeance que d’aimables talens ; j’aurai, maîtresse de maison, une dette de reconnaissance à payer à la personne qui vous adresse à moi. La présence d’un convive tel que vous, monsieur, est un véritable trésor pour la société, et surtout inappréciable dans une réunion de province dont le cercle d’agrément est toujours un peu étroit ; mais vous savez élargir celui dans le-