Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/215

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vous êtes on puisse soupçonner l’absence de quelque séduction, et que vous ayez besoin d’autres que de vous-même pour compléter le charme de vos réunions. Non, madame, vous n’êtes pas, vous ne pouvez être à ce point ignorante de vous-même, et c’est à peu près comme si vous me disiez : Je suis laide ; vous croirais-je persuadée, madame ? et n’y aurait-il pas beaucoup d’orgueil dans cette fausse confidence ?

Madame de Fermont rougit jusqu’aux yeux ; heureusement pour son embarras, sa mère entra.

En apercevant Roger, la comtesse de Kersanec ressentit intérieurement un étourdissement d’admiration ; elle se trouvait en face du plus bel homme qu’elle eût encore aperçu. Aussi reçut-il de la hautaine dame un accueil parfait d’aménité.

Les lois de l’hospitalité étaient religieusement observées au château de Fermont. Si c’eût été du temps qu’un nain montant la garde sur une plate-forme, annonçait en