Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/242

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— Pardon ! mon amie, pardon ! ce que j’ai souffert m’a assez puni de mon injustice, ne me la reprochez pas !

— Croyez-vous enfin que je vous aime ? vous sentez-vous pleinement convaincu ? S’il vous reste quelques doutes encore, dites-les-moi, pour que je vous aide à les dissiper.

— Je n’en ai plus, je vous offenserais, si j’en conservais après la preuve d’amour que vous venez de me donner. Non, je n’ai plus peur de me tromper en me croyant heureux ! … Et vous, mon Ambroisine ?

— Ah ! doublement heureuse de votre bonheur et du mien… Ainsi, plus de nuages à votre ciel d’amour, n’est ce pas, mon ami ?

— Plus de soupçons, du moins, et si quelque peu de tristesse se mêle encore à la joie qui me gonfle le cœur, ce n’est pas votre faute, c’est celle d’un insensé, d’un orgueilleux… c’est la mienne.

— Eh qu’avez-vous donc, mon ami ? confiez-moi cette pensée amère. Vous dites