Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/243

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’elle est folle, je me ferai raisonnable pour la combattre, si je le puis ; je ne veux pas que votre bonheur reste incomplet.

— Non, ma bien chérie, vous ne la saurez pas.

— Quoi ! je ne pourrai obtenir une petite confidence en échange de mon plus grand secret ! Méchant !

— Ne me pressez pas, de grâce ! Si j’éprouve en ce moment une seule émotion pénible à ressentir, c’est ma faute, je vous le répète, et j’ai raison de la vouloir cacher.

— Non, vous avez tort, très grand tort ; et si je ne puis rien sur vous par la prière, j’essaierai le commandement ! Vous êtes mon chevalier, vous devez m’obéir. Vous m’avez fait serment d’obéissance, ne vous parjurez pas, entendez-vous bien, Roger ; je veux tout savoir, tout ! Prenez garde à ne pas avoir dans votre pensée de porte dérobée dont vous ne me donniez pas la clef.

— Allons ! puisque vous le voulez !… Ambroisine, ce nom qu’on me permet de porter,