Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dras ta promesse ; tu ne veux pas me tuer ! et je mourrais si tu n’étais pas à moi. Tu m’appartiens, tu n’as plus le droit de disposer de ton sort.

— Vous vous trompez, Roger ; je ne reconnais en ceci que ma volonté pour arbitre. Je veux faire preuve de ma liberté en refusant votre main. Je ne vous épouserai pas. Tout est dit, monsieur.

— Tu m’épouseras, Ambroisine, tu le dois, il le faut.

— Non, monsieur, la seule nécessité qu’il y ait pour moi, c’est d’obéir à ma raison qui dicte mon refus.

— Tu m’épouseras, te dis-je, continua Roger d’une voix terrible en saisissant avec fureur la main de madame de Fermont ; noble marquise, le petit baron sera ton maître ; si ton orgueil me refuse, ta frayeur m’acceptera. Tu ne briseras pas tes liens sans te meurtrir à les rompre. Fière Ambroisine, ma haine est venimeuse.

— Quoi ! monsieur, vous pourriez…