Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/269

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— La menace réussit quelquefois, quand la prière est vaine.

— Et de quoi m’osez-vous menacer ?

— Devine !

— Ah ! je ne veux pas chercher.

— Tu m’as écrit un billet un peu dur ce matin, mais ta plume a parfois, été plus tendre.

— Grand Dieu ! mes lettres ! vous oseriez abaisser à ce point…

— Pourquoi pas ?

— Roger ! vous seriez un grand monstre !

— C’est possible. Mais si je ne puis sans lâcheté laisser impuni l’affront que me ferait un rival en m’enlevant un objet aimé, pourquoi te respecterais-je encore quand tu ne veux plus de mon amour ?

— Vous me rendrez ces lettres.

— Te les rendre ! Et ma vengeance !

— Et votre honneur, Roger !

— As-tu pensé au tien, imprudente marquise, lorsque tu m’as fourni de pareilles armes contre toi ?