Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/271

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projet, vous voulez m’épouvanter ! mais votre conscience…

— Ne serait qu’une sotte, si elle me privait de ma vengeance !

— Mais que voulez-vous faire ? c’est horrible ! c’est d’un scélérat profondément coupable !

— Il n’y paraît pas, puisque tu préfères supporter les effets de ce crime à signer ce dédit.

— Mon Dieu ! mon Dieu ! je n’étais donc qu’un être réprouvé, puisque vous m’avez donné de l’amour pour un pareil homme ! Mon cœur, as-tu bien pu l’aimer ?

— Maintenant, par pitié pour vous, c’est moi qui vous conseille de partir au plus vite, et je ne vous engage pas au retour, car je ne vous soupçonne pas un assez grand courage pour soutenir tous les assauts qui vous seront livrés. De quel front supporteriez-vous le reproche amer ou la raillerie cruelle des regards juges qui poursuivront les vôtres ? Comment verriez-vous les femmes qui vous