Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/272

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entouraient, pour s’abriter de votre crédit dans le monde, dédaigneusement se détourner de votre chemin ou répondre à vos paroles d’aménité : je ne vous connais pas, je ne veux plus vous connaître. Comment pourrez-vous entendre ces mots railleurs, terribles, prononcés à demi-voix, mais près de votre oreille, par des rivales heureuses de votre honte, ou par quelques-uns de ces hommes dont la malice ou la vengeance se nourrit du déshonneur des femmes ? Comment verrez-vous de loin ces gestes réprobateurs qui désignent l’objet qu’ils indiquent au mépris ou à l’insultante compassion du public ? Comment…

— Ah ! par pitié, monsieur ! n’achevez pas cet horrible tableau, vous ne l’avez déjà que trop avancé.

— Signeras-tu ?

— Ô ma mère ! ma mère ! dit-elle en sanglotant, que tu es loin de prévoir l’avilissement de ta malheureuse fille ! Moi qui