Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/273

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faisais ton orgueil, je ne ferai donc plus que ta honte ! ma pauvre mère !

— Tu l’auras voulu, noble marquise. Si je t’attaque, ce ne sera du moins qu’après l’avoir fait ma déclaration de guerre, qu’après ton refus du traité de paix. Réfléchis bien aux suites de ton refus ; avant d’ouvrir la cage du tigre, vois si tu veux te mesurer contre lui. »

Madame de Fermont gardait le silence et baissait la tête. Roger, debout, immobile devant elle, attendait sa réponse.

— « Donnez, monsieur, dit-elle enfin, donnez, je signerai.

Elle s’approcha de son secrétaire, l’ouvrit, s’assit et prit une plume. Roger, sans quitter le papier, le plaça devant elle.

— « Veux-tu que je lise ? continua-t-il.

— Non, c’est inutile. »

Elle signa.

Il ploya le papier, l’enferma tranquillement dans son portefeuille, et, par la plus subite métamorphose, revenant de la fureur