Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/286

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— « Il n’est pas tard, disait-elle à chaque femme qui se levait pour sortir. Oh ! restez encore ! »

Et l’on restait, car il y avait une prière de cœur dans ce peu de mots. Enfin, peu à peu tout le monde se retira, et quand à son tour, Roger lui dit adieu en déposant un baiser sur sa main, ses doigts tremblans répondirent à la pression de ceux du baron.

— « Adieu, répliqua-t-elle, adieu, dit-elle encore d’une voix plus émue ; et son regard qui se reposa sur celui de Roger, fut longtemps à s’en détacher. Adieu !… » Sa main se dégagea, il sortit ; bientôt elle fut seule.

Ses domestiques allaient emporter les fleurs de sa chambre.

— « Ne dérangez rien, leur dit-elle, c’est bien comme cela.

— Mais, madame, l’odeur vous incommodera peut-être.

— Non, non ! laissez, j’aime à respirer ce parfum. »

Les fleurs restèrent, la fenêtre fut fermée.