Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/287

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et la femme de chambre qu’elle avait à son service depuis quelques jours seulement laissa, après l’avoir déshabillée, sa maîtresse libre d’abandonner sa pensée aux songes du sommeil ou aux rêves de l’insomnie.

Le lendemain, environ à neuf heures du matin, Roger reçut une lettre portant le timbre de la poste où elle avait dû être jetée le jour précédent. Elle était datée de la veille l’après-midi. C’était l’écriture de madame de Fermont. La voici :

« Ne donnez pas une larme à qui ne souffre plus, mais donnez un remords au souvenir de votre faute. Adieu, Roger ! adieu à vous ainsi qu’au monde, à mon amour comme à la vie. Merci de la mort que vous m’avez apportée sans le savoir ; merci, vous venez d’être bien généreux envers moi. Vous m’avez fait le plus beau présent que je pusse recevoir de la destinée.

« Vous ne m’entendez pas, Roger, vous ne comprenez pas sans doute ni mes adieux