Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/298

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preuves de ma folie, soient remis aux mains de ma mère, de ma mère qui sait tout ! C’est la dernière prière que mon cœur vous adresse, il vous l’envoie avec votre pardon. Ne la repoussez pas ! Songez qu’ils sont sacrés, les vœux que l’on jette du bord de la tombe à qui reste après soi dans la vie.

« Je le sens, je ne voudrais plus vous voir, et pourtant il le faut encore une fois ! car vous allez venir m’apporter aussi, vous, vos hommages. Il faudra que mes yeux subissent vos regards, que ma voix réponde à la vôtre. Ah ! du moins, en me retournant du côté de quelques-uns de ces hôtes que j’attends pour célébrer ma fête ! je rencontrerai des regards d’amitié, j’entendrai du moins dans leur voix des paroles vraies, des accens du cœur ! Oh ! puisse la mienne, en leur répondant, ne laisser échapper aucun de ces mots involontaires, de ces mots perfides qui trahissent tout un secret… Puisse aucune larme n’arriver