Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/299

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

devant eux jusqu’à mes paupières ! Puissiez-vous ne pas sortir le dernier !

« Adieu, Roger ! adieu ! Je vous pardonne ! »

Après avoir achevé la lecture de cette lettre, le baron, la tenant encore à la main, s’assit, dirigea vers la terre un regard morne et fixe, et pensa… À quoi songeait-il, le malheureux ? Avait-il horreur de lui-même ? Qui sait ? peut-être oui, peut-être non. Quelques pages encore, et le mot de l’énigme est au bout.

— « Ce n’est pas possible ! » s’écria-t-il enfin. Et comme il prononçait ces mots, sa porte s’ouvrit avec bruit. C’était un des gens de la marquise venant lui annoncer la mort de sa maîtresse asphyxiée par des fleurs.

— « Ah ! c’était donc vrai, » murmura sa pensée. Et ses lèvres laissèrent échapper cette exclamation de désespoir, faux ou réel, mais de surprise feinte.

— « Que dites-vous, Charles ? la marquise est morte ! Où est-elle ? montrez-la-moi ! Je veux la voir ! mon Dieu ! morte ! »