Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/303

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résultat qu’elle allait subir de son erreur, de son amour. La marquise employait dans cette lettre les plus touchantes supplications à demander pour sa sœur l’amitié d’une mère ; elle adjurait également la comtesse, par les noms les plus sacrés, par la prière la plus ardente, de n’hésiter à aucun sacrifice pour enlever au misérable, pour qui elle allait mourir, les lettres qu’il possédait encore.

— « Ô ma mère, lui disait-elle, que ces preuves de mon aveuglement ne demeurent pas au pouvoir du malheureux qui m’a tuée ! Tant qu’il restera dans ses mains, ce funeste dépôt serait une continuelle menace d’opprobre à mon souvenir. À quelque prix qu’il veuille le vendre, s’il ose encore en trafiquer, n’importe, rachetez-le ; que la mémoire de votre fille ne soit pas souillée. »

Ce ne fut pas de la même manière qu’avait battu le cœur de Roger, que palpita celui de la comtesse, à la lecture des adieux d’Ambroisine. Rappelez-vous toutes les nuances