Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/307

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sanctifiait ; c’était celui de satisfaire au dernier vœu de sa fille, de retirer des mains de l’assassin de la marquise les lettres qui l’avaient perdue !

Madame de Kersanec reçut le lendemain la confirmation de la nouvelle du malheur qu’elle avait appris la veille. Alors elle songea à son départ.

Depuis la mort de madame de Fermont, Roger était resté enfermé chez lui. Il avait facilement obtenu de son colonel la permission de se dispenser d’accomplir, pendant quelque temps, les devoirs de son service militaire. Ses amis s’étaient présentés pour le voir, mais une sévère consigne les avait empêchés d’entrer. Tout le monde le plaignait, car sa retraite semblait à tous la preuve de ses regrets.

Huit ou dix jours après son arrivée, la comtesse lui écrivit, pour lui redemander les lettres de la marquise. Nous ne rapporterons pas les expressions dont s’était servie cette malheureuse mère : on doit présumer que