Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/314

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de rejetons pour s’agrandir de leur feuillage, je ne crois pas, madame, que ce soit à vous de remarquer la stérilité de sa végétation. Car si vous me trouviez suffisamment noble pour succéder au feu marquis votre gendre, je dois vous paraître d’assez bonne maison pour épouser aujourd’hui mademoiselle votre fille. Mais revenons à la question dont nous nous sommes inutilement écartés. Pourquoi voulez-vous les lettres de madame de Ferment ?

— Vous ne vous en doutez peut-être pas ! Vous osez me demander pourquoi je veux arracher ces preuves de l’aveuglement de ma malheureuse fille des mains de son meurtrier !

— Madame !

— Oui, son meurtrier, je le répète, car c’est vous qui l’avez tuée ! Ces lettres, je les veux pour les sacrifier à son souvenir, pour garantir sa tombe de l’outrage dont pourrait la souiller une infâme indiscrétion de votre