Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/316

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mencer pour elle l’amour qu’il ressentait pour madame de Fermont ; mais le souvenir d’Ambroisine serait l’égide protectrice de Juliette. C’est en regrettant sa sœur que je l’entourerais de soins et d’affections ; ma conscience aurait besoin, pour soi-même, du bonheur de ma femme, et je…

— Ne vous donnez pas la peine de poursuivre, monsieur ; ne dépensez pas inutilement de votre éloquence. Voulez-vous trois cent mille francs des lettres ?

— Non, madame ; je vous en ai dit le prix, c’est à vous de voir si vous voulez le mettre. Mais je vous laisse, pesez bien chacune de mes paroles et tâchez d’être plus raisonnable quand nous nous reverrons. »

Quel dialogue ! Et c’était à une mère ayant perdu sa fille adorée, que celui qui l’avait privée de son enfant osait imposer les conditions d’un semblable marché !

Cette conversation produisit peut-être sur la comtesse un effet plus terrible encore que celui de la mort de la marquise. Sa rai-