Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/324

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— Allons, mon neveu, embrassez-moi donc pour me prouver au moins que je ne suis pas dans les indiscrets.

— Oh ! jamais, balbutia Dérigny en serrant le bon vieux prêtre contre sa poitrine agitée.

— Et ce joli petit ange veut-il aussi m’embrasser ?

— Sans doute, répliqua vivement la jeune mère en enlevant dans ses bras un charmant petit garçon d’environ deux ans. Allons, Ambroise, embrasse ton oncle. »

L’enfant, dont les grands yeux noirs parcouraient d’un naïf regard, d’étonnement ce visage nouveau, eut bientôt fait connaissance avec la physionomie toute paternelle de l’excellent curé, et, lui jetant ses petits bras autour du cou, l’embrassa bruyamment comme un vieil ami, en bégayant : « Papa… beau !… papa ! »

— « Ah ! tu te nommes Ambroise, dit M. Rémi avec un sourire.

— Oui, c’est moi qui ai voulu qu’on lui