Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/326

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placé la plus grande partie de son héritage en actions sur de certaines entreprises que la nouveauté avait fait réussir au-delà de toute espérance. Nous avons ajouté qu’ébloui par ces premiers succès, Arthur n’avait plus mis de bornes à son goût pour le luxe, et n’avait reculé devant aucune dépense pour satisfaire à sa frivole et ruineuse vanité ! En vain la prudence de sa femme avait essayé de l’éclairer de ses conseils. Il s’était obstiné à ne pas regarder du côté de l’avenir ; et marchant à l’aveugle dans le présent, il s’était tout à coup heurté contre une circonstance qu’il aurait dû prévoir pour l’éviter. Sa fortune fut brisée du choc, et alors il fallut regarder autour de soi et se baisser pour ramasser les vestiges épars de cette splendeur entièrement fracassée.

Une concurrence s’était établie, et le succès de l’entreprise dans laquelle il était intéressé, tombant soudain devant la réussite du nouvel établissement, les créanciers d’Arthur (toute personne qui dépense beaucoup,