Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/327

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ne paie pas toujours comptant) firent succéder à leur patience une inquiétude qui parlait assez haut pour être entendue. Leur débiteur, qui n’avait été que fou, demeura honnête homme. Il vendit, pour payer ses dettes, son magnifique mobilier, les diamans de sa femme et une maison de campagne qu’avant la chute de sa fortune il s’occupait à faire changer en palais de plaisance. Il ne lui resta qu’un modeste ameublement, la maison dont il occupait un étage, une autre sur les ponts et une petite rente sur les fonds de l’état ; mais sa conscience s’était échappée saine et sauve du naufrage.

Après le déjeuner, le curé prenant les mains de son neveu et de sa nièce, les serra contre son cœur d’une forte pression amicale :

— « Maintenant, leur dit-il avec la plus délicate bienveillance, parlons de vos affaires, et surtout ne me cachez rien. Puis-je vous être de quelque utilité ? Je ne suis pas un richard, mais je puis obliger mes amis. Par-