Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/328

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lez-moi franchement, avez-vous besoin de moi pour satisfaire à quelque créancier ?

— Non, mon oncle ; je vous remercie de tant de bonté, j’ai eu le bonheur de m’acquitter entièrement,

— Et que comptez-vous faire ? Voyons, comptez-moi vos projets.

— Mon dessein est de me rendre à Paris, pour solliciter, auprès du ministre du commerce, une justice à laquelle nous avons droit de prétendre, mes associés et moi. Cette malheureuse affaire, pour être manquée, ne doit pas être entièrement perdue ; et je ne me croirai obligé d’en abandonner les suites que lorsqu’il me sera bien démontré qu’il n’y aura plus de possibilité d’en rien faire.

— Vous avez raison, Arthur, je pense comme vous que, dans de semblables circonstances, vous ne devez pas, comme le dit le bon peuple, jeter le manche après la cognée. Et quand devez-vous partir ?