Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/329

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— Très prochainement, dans trois semaines, un mois, tout au plus tard.

— Et vous, ma nièce, accompagnerez-vous votre mari ?

— Oh ! non, répliqua tristement Francisca ; cela ne se peut, quelque envie que j’aie de le suivre partout. Une femme et un enfant lui seraient une trop grande charge à Paris.

— Et vous resterez ainsi toute seule, avec votre petit Ambroise et votre gouvernante ?

— Il le faut bien ! je n’ai pas de mère pour être auprès d’elle.

— Je vous avoue, mon oncle, dit Arthur en soupirant, qu’un des résultats les plus pénibles de mes extravagances (car il faut bien l’avouer, je n’ai été qu’un fou), est pour moi la nécessité de me séparer ainsi de ma femme et de mon fils, et de ne pouvoir les laisser dans une situation plus heureuse.

— Allons, mon ami, du courage, dit la jeune femme ; je souffrirai de ne pas vous voir, mais je vous attendrai, et chaque soir j’espérerai votre retour pour le lendemain. »