Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/330

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Dérigny embrassa la main de sa femme ; et, se retournant vers son fils, il le caressa en silence ; puis une larme de repentir brilla dans les yeux de ce père, qui naguère avait si peu songé à cautionner l’avenir de son enfant !

— « Ma chère nièce, reprit le curé, vous n’avez pas de mère, m’avez-vous dit ; mais vous avez un oncle qui vous aime, un parent dévoué, dont la position sociale et l’amitié pour vous peuvent vous servir d’appui. Voulez-vous accepter un appartement dans ma cure, loger chez moi et venir avec votre enfant embellir de votre douce présence la demeure d’un vieillard qui vous porte dans son cœur et qui s’efforcera, dans sa constante sollicitude, de vous faire oublier ce qui lui sera possible d’effacer de vos regrets ? Voulez-vous ?

— Mon excellent oncle ! prononça Dérigny avec une profonde émotion.

— Eh bien ! ma nièce ?

— Si je ne craignais de vous embarrasser,