Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/331

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mon bon monsieur Rémi, j’accepterais avec une grande joie votre généreuse proposition… mais je vous gênerais, et l’embarras d’un enfant…

— Ma chère petite, on est toujours bien chez soi, lorsqu’on s’y trouve avec des amis. Décidez-vous et ne songez à moi, dans ceci, que pour vous persuader de tout le plaisir que j’éprouverai à vous voir près de moi. Dites, m’acceptez-vous pour votre chaperon… Arthur, me confiez-vous votre double trésor ? »

Dérigny hésita un moment, regarda sa femme, et dit :

— « Oui, mon oncle, devenez son protecteur, son soutien, son mentor ; veillez sur elle et sur mon fils. C’est au plus noble cœur qui me soit connu, au vôtre, que le mien confie ce qu’il a de plus cher dans le monde. »

Francisca se joignit à son mari, pour remercier le curé, avec toute la naïveté d’une véritable reconnaissance.