Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/332

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— « Voilà qui est dit, continua M. Rémi : je ne m’en retournerai qu’avec vous trois. Car il faut bien que mon neveu procède à votre installation… De grâce, ma belle amie, tâchez de ne pas trop vous ennuyer avec moi !

— M’ennuyer ! y pensez-vous ?

— Eh oui ! la société d’un pauvre prêtre n’est pas une grande distraction pour une jeune femme habituée comme vous l’avez été, à tous les plaisirs que prodigue le monde, dans les fêtes que se donnent les heureux. Lorsque le calme succède au bruit dont on avait pris l’habitude, on entend résonner long-temps encore dans sa mémoire l’écho de ce bruit assoupi, et le silence déplaît, ou du moins a bien de la peine à plaire. La tranquillité du continent ennuie le marin accoutumé au grondement des flots.

— Oui, sans doute, quelquefois ; mais on a souvent aussi besoin du silence, pour se