Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/334

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breuses années qu’on a déjà vécu. Voici pour M. Leroux, mon vicaire. Pour ma vieille gouvernante, je vous réponds qu’elle s’entendra très bien avec votre jeune bonne et qu’elle aimera votre petit Ambroise, peut-être encore plus qu’elle ne chérit sa poule favorite. Nous avons pour voisins plusieurs habitans d’anciens châteaux, qui se feront un vrai plaisir de vous fêter dans leur manoir, s’il vous plaît d’en franchir le seuil féodal. Quant à mes fidèles et braves paroissiens, il suffira que vous soyez la nièce de M. le Recteur, pour qu’ils vous aiment et vous respectent à l’égal’d’une princesse ; et, à propos de ces bons paysans, si vous voulez me rendre un service qui leur soit profitable, c’est de faire transporter votre piano avec vos meubles. Je me rappelle vous avoir entendu dire que lorsque vous étiez au couvent, à Barcelonne, vous touchiez quelquefois l’orgue de la chapelle. Depuis longtemps notre petite église n’a plus d’orgue ; et, si vous le vouliez, je ferais porter le diman-