Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/35

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ment, l’emporta sans laisser à Élisa l’argent de ses deux manuscrits, et depuis lors ne revint plus… Les jours et les semaines s’écoulant sans voir reparaître le monsieur, nous pensâmes qu’il lui était arrivé quelque accident. Comme nous ignorions à quelle imprimerie s’imprimait le journal, nous demandâmes son adresse à beaucoup de libraires-éditeurs, mais aucun ne savait sa demeure, car il ne la disait à personne… Enfin Élisa se décida à écrire à l’éditeur du journal, pour lui demander son argent ou ses manuscrits ; n’en ayant point de réponse, elle comprit que ses deux manuscrits étaient perdus pour elle. Elle a eu un véritable chagrin de la perte de son Jeune Chevrier, c’est le titre de son conte ; il y avait des situations charmantes et des plus dramatiques. Aussi je regrette beaucoup de ne pouvoir le joindre aux œuvres. Le même inconvénient serait arrivé pour la petite nouvelle, si la personne à qui elle l’avait dédiée ne lui avait envoyé le manuscrit dont elle lui avait fait hommage. C’est cette petite