Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/352

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contre lui, tandis qu’il lui approchait du visage un flacon d’éther que, par bonheur, il portait constamment sur lui. Les yeux de la jeune dame ne tardèrent pas à se rouvrir. Étonnée d’elle-même et de la présence de Dérigny, elle jette un faible cri, repousse la main qui la secourt, se dégage du bras qui la retient, se recule, regarde où elle est et parait chercher dans sa pensée l’explication de ce qui se passe alors pour elle.

— « Vous trouvez-vous mieux, madame ? lui demanda-t-il d’une voix timide.

— Ah ! pardon, pardon, monsieur, dit-elle enfin ; combien je suis confuse ! vous avez eu la bonté de me secourir ; je suis désolée de la peine que je vous ai donnée.

— Trop heureux d’avoir pu vous être utile, madame ; mais comment vous trouvez-vous ?

— Mieux ou plutôt moins mal.

— Permettez-moi de vous conduire jusqu’à ce banc, madame, vous y serez mieux qu’ici. »

L’inconnue ne répondit pas, mais se laissa