Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/357

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recevoir, surtout ayant un semblable prétexte pour justification de sa visite. Il n’y a rien là qui doive offenser, rien qui ne puisse être fait. C’est une démarche permise, avouée par la plus austère bienséance… Il la reverra !

Il la reverra ! Et d’abord cette idée avide prend à elle seule toute sa pensée et ses artères se gonflent, se tendent, s’agitent, et son front brûle, et le souffle manque à ses lèvres, et son cœur le gêne dans son sein… Quoi ! déjà ?

Mon Dieu, oui déjà ! Mais ne l’accusez pas, ne le condamnez pas, cela devait être, c’était presque indispensable, c’est la conséquence naturelle de tout ce qu’il a ressenti depuis qu’il pense et qu’il éprouve ; c’est le résultat de tous les événemens, de toutes les circonstances qui ont composé son sort depuis qu’il existe… C’est un malheur sans doute, mais il n’y peut rien, ce n’est pas sa faute ; tout est comme il fallait que ce fût… C’eût été un miracle, si cela n’eût pas été.