Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/382

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sienne. Tu le plaindras, Juliette, tu compatiras à sa peine, car tu la comprendras ; mais n’oublie pas du moins que la pitié est bien souvent l’avant-coureur de l’amour. Arthur te parlera d’abord de son fils, de son joli petit Ambroise, de sa femme, de sa bonne et froide Francisca ; puis il ne t’en parlera plus Mais il te parlera de toi… toujours de toi… de lui… de son amour… Car il t’aime, Juliette ; s’il te le dit, tu peux l’en croire… Mais s’il te jure qu’il t’aimera toujours, qu’il n’aimera que toi,… oh ! par pitié pour toi-même, Juliette, tâche de ne pas l’entendre, songe à ta sœur, rappelle-toi que cette belle, jeune, noble et riche marquise de Fermont mourut pour avoir cru à de pareils sermens.