Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/420

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nous y ferons quelques recherches ensemble pour te mettre au fait. La facilité que tu as à lire le langage vieilli, te rendra le travail bien moins long ; car n’étant point obligée de t’arrêter sur les mots, tu ne t’arrêteras que sur les faits ; et ce ne sera pas sur les moins intéressans, je gage, ni sur les moins piquans. Comme tu n’ignores pas que la vérité tient souvent le milieu des contradictions, il te sera facile de la saisir à travers celles des historiens qui ont écrit l’histoire de Louis XI. Tu sentiras bien que si la reconnaissance de Philippe de Comines a placé les perfections de ce monarque dans le jour qui leur est le plus favorable, elle a dû nécessairement jeter sur les imperfections de son royal bienfaiteur et ami, un voile assez compact pour n’en laisser apercevoir que l’ombre. Comme le même sentiment ne peut avoir conduit la plume des autres écrivains qui nous ont laissé l’histoire de ce souverain si grand, et si petit à la fois, tu trouveras chez eux la liste de ses défauts, dont Comines n’a pas parlé.