Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/427

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Déjà le chapitre du Bénédictin était achevé lorsqu’Élisa apprit que le Salmigondis allait cesser.

— « Eh bien ! me dit-elle, j’élargirai mon plan, et je ferai de ma nouvelle un roman en deux gros volumes ; aussi bien me suis-je engagée à en fournir un autre, après Quatre Amours, à mon éditeur. Il aura celui-là ; voilà tout. Tu sens bien que je trouverai sans peine de quoi remplir mes deux volumes : la guerre du Bien Public suffirait seule pour en écrire dix ; car cette époque du règne de Louis XI fourmille de traits plus curieux et plus bizarres les uns que les autres ; c’est là que, toujours en scène, il se dessine si bien. Je ne serai pas fâchée, je t’assure, de le peindre en pied. »

Et gaiement, elle se mit à refondre, ou plutôt comme elle le disait, à rélargir son plan, un roman demandant beaucoup plus de développement qu’une nouvelle. Il ne suffisait pas, dans un ouvrage de cette im-