Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/454

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avait quelque chose de secret et d’important à confier à la discrétion du bénédictin ; mais bientôt les paroles manquèrent à ses lèvres, sa tête retomba sur le bras qui la soutenait… Heureusement ce n’était pas le silence de la mort.

Versois, c’était le nom du moine, pensant que la confession de Bélée pouvait bien être la révélation de quelque secret du cardinal, se hâta de profiter de l’évanouissement pour poser un premier appareil sur les blessures. L’odeur du baume dont il versa quelques gouttes sur les chairs à vif, étant excessivement forte, ranima les esprits du patient, et quand la charitable opération fut finie, Versois, l’ayant adossé contre un arbre et lui ayant passé son rosaire autour du cou, s’agenouilla à côté de lui, croisa les mains, baissa la tête et écouta.

Alors Bélée, après l’avoir adjuré par l’image du Sauveur, la discrétion d’un prêtre et la majesté de la tombe, de veiller religieuse-