Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/478

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Olivier, si la flamme est éteinte, il reste encore un tison sous la cendre, et je regarde la liberté que Votre Majesté a recouvrée par le traité de Péronne à peu près comme celle d’un dogue mis à l’attache qui, étant parvenu à desceller du mur l’anneau qui retenait sa chaîne, se sauve, mais traîne encore cette chaîne après soi.

— Et pour arrêter dans sa course l’animal fugitif, il n’est besoin que de poser le pied sur l’extrémité de la chaîne ; mais l’ami Olivier ne réfléchit pas que la prudence a de bonnes dents pour limer le collier du dogue. Le duc m’a donné, sans s’en apercevoir, la clef d’une porte de sortie, lorsqu’il m’a dit, en me quittant : Si le prince Charles ne veut prendre la Champagne, mais que vous fassiez qu’il soit content, je m’en rapporte à vous, roi Louis.

— Oui, mais pour en venir à rendre le prince satisfait de son apanage, j’ai bien peur que Votre Majesté ne soit obligée de