Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/479

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donner le Poitou, pour faire accepter la Guyenne.

— Pâques-Dieu ! non, Olivier ; si je trouve la Champagne beaucoup trop près de la Bourgogne, je trouve aussi le Poitou beaucoup trop près de la Bretagne. »

Un nouveau silence succéda à cette dernière réflexion politique. Le roi, ayant ensuite donné à Olivier quelques ordres relativement à une partie de chasse commandée pour le jour, le barbier allait se retirer lorsque, frappé subitement d’un retour de mémoire, il revint sur ses pas :

— « Pardon, Sire, j’oubliais de demander â Votre Majesté s’il lui plaît d’accorder une audience à un pauvre moine bénédictin, nommé Faures Versois.

— Versois ! N’est-ce pas celui qui m’a vendu cinquante écus d’or un morceau du bois de la vraie croix qu’il prétendait avoir eu en héritage d’un pèlerin revenu de la Terre-Sainte ?