Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/505

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— Olivier, dit-il à voix basse au barbier confident, ne penses-tu pas que ces moelleux pourpoints pourraient fort bien être doublés d’acier ? Commande à mes gens de se mêler à ceux de mon frère et de tâcher, en donnant à ce geste un air de plaisanterie ou d’inattention, de leur poser la main sur la poitrine en appuyant les doigts… Tu comprends ; il m’importe de savoir si le revers des habits de ces messieurs n’est pas par hasard une cuirasse. »

L’ordre fut transmis et ponctuellement exécuté.

En attendant l’heure du banquet royal, les deux frères se tenant sous le bras et se parlant avec l’affectation d’une confiance jouée, passèrent dans la salle du conseil où le roi devait prononcer sur quelques clauses soumises à sa justice ou à sa clémence. Plusieurs supplians s’étaient succédé, et les princes allaient se retirer, lorsque tous les regards de l’assemblée se dirigèrent, par un mouvement spontané, vers la porte qui ve-