Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/52

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La route fut longue, les chemins étaient mauvais ; pour accourcir le temps, les voyageurs devisaient gaiement ensemble. Ce ne fut qu’après avoir roulé pendant plusieurs heures, et environ vers midi, que le bon curé fit son entrée dans la belle ville de Nantes.

Nantes, grande et majestueuse cité, puissante reine de la Loire. — La Loire, au manteau de navires, aux flots inspirateurs, tant de fois célébrés par les poètes, dans leurs chants d’amour ! — Doux et noble fleuve, enlaçant, caressant du baiser de ses ondes de frais et délicieux îlots. — La Loire, aux sept bras enchaînés d’une chaîne de ponts, aux anneaux d’arches. — La Loire, aux eaux parfois transparentes et pures comme le cristal immobile d’un lac ; aux vagues parfois hautaines et fières comme des flots d’Océan.

Nantes ! qui reçoit aussi le tribut des eaux de l’Erdre et de la Sèvre : humbles rivières coulant oubliées auprès de leur orgueilleuse rivale, la Loire ! Ah ! peut-être