Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/58

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

remontent le fleuve. C’est là, sous ce long toit de feuillage, que les dimanches, les jours de fête, les soirs d’été se presse, se grossit en foule, l’élite des promeneurs. Là circulent aussi les gendarmes, les commis, les inspecteurs des douanes. Ceux-ci font décharger, peser devant de petites tentes de coutil à raies bleues, les marchandises que les matelots descendent des navires, que les porte-faix enlèvent ou rangent dans de vastes magasins. — Oh ! c’est alors un bruit confus, un concert discordant de voix dures, roques et glapissantes, auxquelles viennent se joindre le bruit de la chute ou du balancement des feuilles, le murmure ou le bruissement de l’eau, que la brise caresse ou que bat l’ouragan !

Le terme de la course de M. Rémi était tout juste cette maison où nous avons dit qu’il y avait bal le soir.

Il monta, et demanda au domestique qui lui ouvrit : — M, Dérigny.

— Monsieur n’y est pas.