Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Mais le concierge m’a dit…

— Le concierge n’en sait rien. Monsieur ne peut vous recevoir.

Et la porte allait être brusquement refermée, lorsqu’un laquais qui traversait l’antichambre ayant reconnu M. Rémi : — Attendez, lui dit-il, je vais avertir monsieur. De retour au bout de quelques minutes : — Monsieur va venir, ajouta-t-il, veuillez vous donner la peine de passer au salon.

Il fit traverser au curé cinq ou six pièces très richement meublées, et le laissa seul dans un immense salon, décoré avec le goût le plus exquis, la plus grande magnificence.

Peut-être, en voyant rassemblés autour de lui tant d’objets de luxe, brillans hochets de l’orgueil, le bon curé faisait-il de sages et profondes réflexions théologiques sur le néant des vanités humaines Mais M. Dérigny parut.

— Quoi ! vous ici, mon oncle ? dit-il en s’efforçant de déguiser sur sa physionomie l’expression d’une surprise désagréable ; je suis