Page:Mercœur - Œuvres complètes, III, 1843.djvu/60

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désespéré de n’avoir pas été instruit de voire voyage ; j’aurais pu vous offrir un appartement préparé pour vous recevoir. Mais…

— Un cabinet à l’auberge, répondit froidement M. Rémi, me suffit pour un seul jour que j’ai à passer à Nantes. Je ne voulais que vous voir un moment et m’informer de votre santé. — Comment allez-vous ?

— Assez mal ; vous le savez, mon oncle, je suis presque toujours souffrant.

— Il vous faudrait de l’air, Arthur, de la fatigue ; paysan, vous vous porteriez mieux que grand seigneur. — Et votre femme ?

— Fort bien, je vous remercie.

— Veuillez lui présenter mes complimens, et permettez-moi de vous donner un avis que je désire qui vous soit inutile, mais que ie vous prie de ne pas oublier. — Arthur, continua-t-il en prenant la main du jeune homme que semblait gêner sa présence, vous savez qu’il est impossible à la sagesse humaine de prévoir la veille ce qui peut arriver le lendemain ; si jamais vous tom-